Après une courte nuit à l’hôtel Marqay Hostel Miraflores à Lima, nous prenons un taxi à 5 h du matin afin de rejoindre le terminal de bus Cruz Del Sur. 15 minutes plus tard et 15 soles en moins, nous arrivons au terminal de bus. Le terminal est situé dans un quartier peu reluisant où les prostituées sont légion dans les rues.
Le trajet en bus Lima-Paracas dure 3 h 30
À 7 h du matin, nous montons dans le bus en direction de Paracas au sud de Lima. Il s’agit de la ligne Lima-Nazca de la compagnie Cruz del Sur (qui passe par Paracas). Le trajet coûte 18 $ par personne et dure 3 h 30.
Nous avons choisi Cruz del Sur, car c’est la compagnie la plus sûre (les heures de conduite sont limitées pour éviter la fatigue au volant des chauffeurs, ce qui est apparemment loin d’être le cas de toutes les compagnies et c’est la première cause d’accidents). C’est du coup également la compagnie la plus chère. Les bus sont très confortables et pour de longs trajets, c’est vraiment appréciable d’avoir un siège qui se transforme quasiment en couchette. Dans le cas d’un trajet plus court comme celui entre Lima et Paracas, il est tout à fait possible de partir sur une autre compagnie moins confortable comme Soyuz, Flores, Oltursa… afin d’économiser quelques dollars.
Le jour se lève lentement et laisse place à une brume persistante. Sur le moment, c’est difficile de savoir si c’est de la brume ou si c’est un nuage de pollution.
Confirmation une heure plus tard, c’est bien de la brume puisqu’elle reste présente alors que nous traversons des paysages semi-désertiques.
Les paysages défilent et laissent entrevoir l’extrême pauvreté des alentours de Lima. Des habitations très sommaires se succèdent tout au long de l’autoroute, parfois construites dans les dunes, d’autres fois, à seulement dix mètres de l’autoroute.
Nous croisons un bon nombre de chiens errants qui traînent leur peine le long de la rambarde. De temps à autre, on aperçoit même des gens qui font leur footing le long de la bande d’arrêt d’urgence !!
À 20 minutes de Paracas, à Pisco, le soleil fait enfin son apparition, juste au bon moment !
Au sud de Lima, se succèdent des paysages quasi désertiques
À 10 h 30, environ 3 h 30 après notre départ de Lima, nous arrivons enfin à Paracas !
Paracas, c’est un peu la destination antinomique de Lima avec ses paysages désertiques et son atmosphère vivifiante de bord de mer. Ça change de la pollution et de la foule rencontrée à Lima.
À Paracas, il y a deux activités phares : la visite des îles Ballestas en bateau et la réserve naturelle de Paracas.
N’ayant que quelques heures devant nous, il a donc fallu trancher entre les deux, et c’est la réserve naturelle que nous avons choisie (les horaires de bateau pour les îles nous imposaient un réveil encore plus matinal, ça aurait occasionné trop de fatigue).
Nous partons donc en quête d’un loueur de vélos afin de partir explorer la réserve naturelle de Paracas.
20 kilomètres à vélo pour rejoindre la Playa Roja
Nous avons prévu un circuit en vélo d’environ 20 km, le temps d’aller à Lagunillas et de revenir. Il est certain que la réserve a bien plus à offrir, mais cela nécessiterait une journée entière pour avoir le temps de faire les principaux points d’intérêt.
Nous trouvons notre loueur à l’entrée du village dans une petite agence qui s’appelle Emotion Tour Peru. Ils sont très sympas, ils acceptent de nous garder nos bagages (nous n’étions pas très chauds à l’idée de faire du vélo avec les gros sacs à dos…). La location pour la demi-journée coûte 60 soles en tout pour les 2 vélos.
Par contre, les vélos sont quand même un peu fatigués, le premier que je prends a un problème de pédalier donc ils me le changent. Le deuxième arrive à tenir debout, mais le passage de vitesse est délicat. Je décide donc de faire tout le trajet sans changer de vitesse, ce qui va parfois s’avérer assez dur physiquement !
Les 20 premières minutes longent la baie de Paracas, c’est déjà magnifique, bien que très aride. Le contraste de couleurs entre le sable et l’océan en met déjà plein les yeux. Le vent si fréquent habituellement (et qui peut s’avérer très redoutable d’après le loueur) est pour l’instant assez léger, ce qui n’est pas pour nous déplaire.
Aussitôt à l’intérieur de la réserve, la route se met à grimper doucement, mais surement, mettant à rude épreuve nos pauvres jambes. L’impossibilité de passer les vitesses se fait alors ressentir !
Arrivés en haut de la côte, c’est cette fois le panorama qui nous coupe le souffle (et non plus les côtes) ! Des dunes de sables à perte de vue, c’est la première fois que nous voyons ce type de paysages, c’est tellement beau et apaisant.
La réserve offre des paysages désertiques, des dunes à perte de vue
La route serpente au milieu d’un paysage désertique comme posée au milieu de nulle part. Ça grimpe et ça descend constamment au rythme des dunes.
Environ 1 h après notre départ de Paracas, nous apercevons la baie de Lagunillas avec ses petits bateaux de pêcheurs. Nous tournons à gauche vers la Playa Roja afin d’installer notre base de pique-nique !
La Playa Roja, comme son nom l’indique, est une plage de sable rouge. Nous sommes complètement seuls posés sur les rochers avec comme vue une plage de sable rouge, l’océan Pacifique et au loin des falaises dorées qui brillent sous le soleil. Nous restons assis là un bon moment à contempler ce spectacle. Et que dire du calme…
Nous pique-niquons sur les rochers qui surplombent la plage afin de profiter un maximum de temps de cet instant ! C’est l’occasion de goûter l’Inca Kola, la boisson gazeuse n° 1 au Pérou. Je m’attendais à retrouver un simili Coca-Cola, mais pas du tout, ça a le goût de médicament, je trouve ça imbuvable ^^ ça ressemble un peu aux boissons hyper concentrées pour le sport.
La vue sur les falaises surplombant la plage rouge nous laisse sans voix
Une fois l’appétit rassasié, nous enfourchons de nouveau nos vélos pour aller vers Lagunillas. Finalement, à part la vue sur la baie, il n’y a pas grand-chose à faire à part y manger.
Nous rebroussons chemin pour rentrer à Paracas, car nous avons un taxi à prendre afin de rallier Ica et les célèbres dunes de Huacachina.
Depuis Paracas, il est possible d’aller à Ica en bus sauf que le prochain bus est à 17 h 30 et le trajet dure 1 h 30. Ça nous ferait arriver à 19 h, pile l’heure où le soleil se couche, ce qui nous priverait des dunes…
Finalement, le taxi c’est assez chouette, car c’est l’occasion de discuter un peu avec le chauffeur. Il nous apprend par exemple que voter est obligatoire au Pérou sous peine d’amende. L’alcool est également interdit à la vente le jour des élections… et ce jour, c’est aujourd’hui ! Nous sommes dimanche et c’est donc le premier tour des élections présidentielles péruviennes.
Le taxi n’est pas donné, il nous a coûté la somme rondelette de 55 $ (ce qui est très cher au Pérou), mais il nous permet d’arriver à Huacachina en 55 minutes, à 16 h 25.
Ce qui nous laisse largement le temps d’aller faire un tour de buggy dans les dunes et de tester le sandboard.
J’en parlerai dans le prochain article !
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