Cela fait déjà plusieurs mois que j’avais prévu de publier cet article et par manque de temps, je l’ai repoussé à maintes reprises.
Une épidémie mondiale est depuis passée par là, et le confinement me permet donc d’avoir le temps d’enfin écrire l’article. En plus, il est du coup parfaitement en lien avec l’actualité récente et ces mesures de confinement qui obligent chacun à faire du sport chez soi.
Il va sans dire que posséder un home-trainer durant ces 15 derniers jours fut un réel confort voir même une vraie échappatoire. Je suis un grand adepte de la course à pied, mais actuellement, j’essaie au maximum de réduire mes sorties à l’extérieur (coucou à ceux qui continuent de faire leurs footings de 10 km comme si de rien n’était…).
Bref, je ne vais pas ouvrir un débat sur les bonnes pratiques de confinement, revenons au sujet de l’article !
Un home-trainer, c’est quoi ?
Un home-trainer, késako ? C’est un appareil qui se pose au sol et sur lequel on vient fixer un vélo, ce qui permet de s’exercer chez soi. C’est en quelque sorte un vélo d’appartement amélioré, il n’y a que la base et il faut donc un vélo à mettre dessus.
Pourquoi investir dans un home-trainer ? Après avoir acheté un vélo de route fin 2018 dans l’idée d’avoir un bon complément à la course à pied, j’ai eu l’idée d’investir dans un home-trainer pour deux raisons :
- pouvoir faire des sessions courtes, mais intenses sans trop grignoter de temps dans la journée (une sortie en vélo en extérieur est consommatrice de beaucoup de temps et le terrain n’est pas toujours propice à faire des sessions intenses)
- arrêter d’hiberner en novembre/décembre/janvier quand il devient difficile de trouver la motivation pour faire du sport la nuit sous des trombes d’eau (et le froid pour certains même si ça ne me dérange pas trop personnellement)
Bien évidemment, ma réflexion a duré de longs mois, car cela reste quand même un gros investissement. C’est finalement au détour d’une promotion sur Dealabs que j’ai franchi le pas et que j’ai fait l’acquisition d’un home-trainer, le Wahoo Kickr ! Je vais tenter de vous éclaircir mon choix et de vous donner les bonnes questions à se poser avant d’investir dans un home-trainer.
Le choix du home-trainer
Le premier choix que vous aurez à faire, c’est de savoir si vous voulez un home-trainer connecté ou pas. La réponse à cette question va définir en grosse partie la fourchette du prix que vous allez devoir débourser.
Un home-trainer, c’est un équipement qui coûte cher. On n’est plus du tout dans les mêmes fourchettes de prix que les vélos d’appartement (même si certains vélos d’appartement coûtent quelques milliers d’euros).
Home trainer connecté ou pas ?
Les premiers prix des home-trainers non connectés commencent aux alentours de 100 € (chez Decathlon par exemple) alors que pour un home-trainer connecté, ça débute aux alentours de 300 € et ça monte jusqu’à 2000 € environ (même si quelques modèles atypiques atteignent presque 10 000 €).
Tout dépend donc du budget que vous souhaitez allouer à cette activité. Pensez sur le long terme.
Si c’est juste pour en faire de temps en temps devant la télé ou Netflix, partez sur un home-trainer classique.
Si par contre, vous souhaitez faire des entrainements spécifiques, simuler des courses virtuelles, vous mesurer à d’autres personnes en réseau, partez sur un home-trainer connecté.
Personnellement je n’ai jamais envisagé un home trainer classique puisque je suis un grand fan de statistiques, de challenges et que j’adore tout ce qui est un peu geek 😅 Et je me connais assez bien pour savoir que je me serais lassé assez vite d’un home trainer qui ne permet aucune interaction ou connectivité.
Home-trainer à résistance ou à transmission directe ?
Une fois que vous avez défini que vous voulez ou non un home-trainer interactif/connecté, vous devrez choisir le type de home-trainer, un choix là aussi très important.
Il existe trois grands types de home-trainers (je caricature un peu, mais on peut même les réduire à deux catégories).
- Les home-trainers sur rouleaux
- Les home-trainers à résistance
- Les home-trainers à transmission directe
Sur les systèmes à rouleaux, le vélo n’est pas fixé, il est juste posé sur des rouleaux qui tournent en sens inverse. Ce système est assez peu vendu, mais c’est celui qui se rapproche le plus des sensations extérieures puisque le vélo n’est fixé à rien, par conséquent, il y a tout un travail d’équilibre à faire en même temps que le pédalage. C’est à réserver aux utilisateurs plutôt avertis.
Les home-trainers à résistance permettent de fixer le vélo via la roue arrière. La roue est plus ou moins freinée via une résistance hydraulique, magnétique ou à air. Cette résistance exercée sur la roue arrière permet donc de varier les intensités. Le gros désavantage de ce système est qu’il est plutôt bruyant et que le pneu arrière aura tendance à s’user rapidement à cause du frottement exercé par la résistance arrière. C’est pour ça qu’il est conseillé d’acheter un pneu d’entrainement spécial home-trainer. C’est également le système qui est le plus inconfortable au niveau des sensations avec beaucoup de vibrations.
Les home-trainers à transmission directe permettent de relier directement la chaîne du vélo au home-trainer équipé d’une cassette. Vous devrez donc enlever la roue arrière du vélo pour pouvoir l’installer sur le home-trainer. L’absence de frottement sur la roue fait que ce type de home-trainer est bien plus silencieux et bien plus agréable que les home-trainers à résistance.
Là encore, le choix vous appartient. Les home-trainers à transmission directe offrent une bien meilleure sensation de pédalage et généralement une meilleure puissance maximale (et une utilisation bien plus silencieuse). Mais ils sont aussi nettement plus chers.
Si vous comptez l’utiliser à proximité de la chambre de vos enfants, partez sur un home-trainer à transmission directe sans hésitation. Si vous comptez l’installer dans votre garage, le choix reste ouvert.
Pour ma part, je suis parti sur un home-trainer à transmission directe.
Quel modèle choisir ?
Mon choix s’est vite affiné sur 3 fabricants : Wahoo, Tacx et Elite. J’ai choisi Wahoo, car je trouvais leur écosystème plus riche et plus cohérent que celui des deux autres marques. L’ajout possible du Wahoo Kickr Climb (qui simule physiquement le pourcentage de pente en montée et descente) et du Wahoo Headwind (ventilateur qui adapte le flux d’air en fonction de l’effort produit) rend l’offre plus complète que les deux concurrents.
Maintenant, quel modèle choisir chez Wahoo ?
Wahoo a deux modèles à transmission directe : le Wahoo Kickr Core et le Wahoo Kickr. À la base, je partais sur le Kickr Core puisque le Wahoo Kickr était vraiment hors budget pour moi : 799 € le Kickr Core contre 1199 € le Kickr.
Le choix du reconditionné
La promotion sur le Kickr reconditionné a clairement changé la donne étant donné la différence de prix entre les deux : 549 € pour le Kickr Core contre 699 € pour le Kickr. Le tout en sachant que le Kickr est livré avec une cassette déjà montée alors que le Kickr Core est livré sans cassette ! Avec le Kickr Core, il faut donc acheter une cassette à part, les outils pour la monter et l’installer soi-même sur le home-trainer. Donc environ 50 € en plus sur l’addition, ce qui revient à 100 € de différence entre les deux.
100 € de différence pour quelques améliorations bienvenues : volant d’inertie d’un poids de 7,2 kg contre 5,4 kg pour le Kickr Core (sensations plus réalistes sur le Kickr), 2200w max contre 1800 w pour le Kickr Core (simule la résistance d’une montée de 20 % au lieu de 16 %), une différence de construction et de matériaux avec surtout la présence d’une poignée permettant de le transporter plus facilement !
Ces améliorations sont du confort en plus, ce qui, pour moi, vaut amplement les 100 € d’écart. Par contre, je n’aurais clairement pas rajouté les 400 € de différence sur les prix neufs ! Chez Wahoo, je vous conseille donc de partir sur le Kickr Core sans hésiter !
Mais si vous le pouvez, n’hésitez pas à jeter un coup d’œil sur les modèles reconditionnés : le Kickr affiché à 100 € moins cher (699 €) que le Kickr Core (799 €) en temps normal, c’est une affaire !
Les stocks sur les reconditionnés varient assez souvent (comme le prix affiché sur les pages produit) donc n’hésitez pas à jeter un œil de temps en temps.
Mon setup home trainer
Je vais vous détailler un peu mon installation et l’utilisation que je fais du home-trainer.
Bien réfléchir à l’emplacement du home-trainer
Première chose à faire avant l’installation : réfléchir à l’emplacement du home-trainer. Les home-trainers d’entrée voire milieu de gamme ne sont pas hyper silencieux, donc réfléchissez bien à l’endroit où l’installer. J’ai la chance de posséder une pièce un peu isolée qui fait office de sellier/salle de sport donc l’hiver il y fait plus froid que dans le reste de la maison, c’est parfait pour pédaler et le bruit ne dérange personne !
Deuxième point à ne pas négliger, la présence d’une fenêtre à proximité. Ça peut être utile pour aérer un peu la pièce et créer un courant d’air pour vous rafraîchir quand vous pédalerez. La chaleur est un véritable fléau sur home-trainer, j’ai l’habitude d’ouvrir ma baie vitrée dès que je commence une session et j’allume le ventilateur (au niveau minimum) si ça ne suffit pas. Vous pouvez très bien également vous installer dehors si vous avez une prise de courant à proximité. La présence d’une poignée est alors bien appréciable pour transporter le home-trainer !
Protéger le sol et le vélo de la transpiration
Qui dit chaleur dit transpiration ! N’oubliez pas d’acheter un tapis pour éviter d’abimer le sol avec votre transpiration, je vous assure que vous allez suer à grosses gouttes et votre sol ne va pas aimer ça !
Pour ma part, j’ai installé un tapis B’Twin acheté à Decathlon (20 €) car celui de Wahoo coûtait les yeux de la tête (69 €) ! Attention à la largeur du tapis par contre, celui que j’ai est assez juste au niveau de la largeur pour le Wahoo Kickr. Il fait 70 cm de large, 80 cm ou 90 cm auraient été plus adaptés.
Ensuite, même chose pour le cadre du vélo, je vous conseille fortement de le protéger de la transpiration, soit avec une serviette posée dessus soit avec une toile de protection comme celle-ci (achetée à Décathlon également).
La télé pour Netflix et le MacBook pour Zwift
Nous arrivons maintenant à la partie intéressante : la partie connectée !
Et là vous avez l’embarras du choix en fonction du matériel que vous possédez déjà et de ce que vous voulez faire.
La majorité des home-trainers offrent une connexion par ANT+ (nécessite une clé ANT+) ou par Bluetooth. Si votre ordinateur ne supporte pas le Bluetooth Smart, vous serez donc obligés de fonctionner par ANT+ et d’acheter une clé à brancher en USB à votre ordinateur.
Pour ma part, quand je fais du home-trainer, soit j’utilise l’application Zwift, soit je mate une série ou un film sur Netflix, MyCanal ou Plex, soit je fais les deux en même temps (si si c’est possible !).
Certains ne connaissent pas encore Zwift alors je vais faire un bref résumé de ce que c’est et à quoi ça sert (un article complet dessus arrive très bientôt).
Zwift est en quelque sorte un jeu vidéo, un programme de simulation de vélo qui permet de s’entrainer dans un monde virtuel avec d’autres personnes (qui sont eux aussi sur leur home-trainer). La grosse force de Zwift c’est qu’il ne se contente pas de vous projeter sur des routes virtuelles, il prend également le contrôle de votre home-trainer en ajustant la résistance en fonction de la pente par exemple ! C’est donc à la fois un jeu vidéo multijoueurs en ligne, mais également un puissant outil pour programmer des séances spécifiques. Bien sûr Zwift n’est pas la seule application du marché et j’essaierai de faire un petit comparatif des solutions interactives présentes sur le marché.
Voici le matériel que j’utilise pour exploiter le home-trainer : j’utilise un MacBook Pro qui est relié au home-trainer en Bluetooth. En parallèle, je lance l’application Zwift Companion sur l’iPhone qui me sert alors de passerelle pour envoyer au MacBook ma fréquence cardiaque mesurée par l’Apple Watch. Ce même iPhone me sert à streamer les séries Netflix ou MyCanal vers la télé grâce au Chromecast qui est branché dessus.
Du coup, en fonction de ma séance et de ce que j’ai envie de faire, j’ai deux fonctionnements possibles :
- je planifie une séance plutôt tranquille : je lance Zwift sur le MacBook et en même temps je mate une série Netflix sur la télé. J’ai donc deux écrans allumés en permanence en face de moi.
- je planifie une séance spécifique ou une course virtuelle sur Zwift : j’ai besoin de suivre en détail ce qui se passe sur Zwift donc je branche le MacBook à la télé en HDMI afin d’avoir l’image en grand.
Je caricature un peu, car j’ai souvent tendance à utiliser très souvent le premier mode de fonctionnement, peu importe si j’ai planifié une séance exigeante ou pas. Je choisis également ma série en fonction, car il est des fois difficile de suivre ce qui se passe à l’écran quand on est à 170 bpm 😅 Je regarde donc souvent des documentaires sportifs et pas des séries où il faut suivre précisément l’intrigue.
J’ai également un iPad sous la main, mais il est trop vieux pour faire tourner Zwift donc je ne m’en sers pas, mais si vous avez un iPad récent, il peut très bien faire l’affaire.
La grande force de Zwift est sa profusion d’applications dans l’écosystème Apple. Zwift est disponible sur iPhone, Mac, iPad et Apple TV ! Il y a également une application Android et Windows.
Vous avez donc l’embarras du choix pour le faire tourner. Si vous avez une Apple TV, ça tourne très bien dessus, il faut juste faire avec la limite d’appareils en Bluetooth. Vous ne pouvez en lier que 3 et la télécommande de l’Apple TV compte déjà pour un appareil. Ce qui veut dire que vous devrez vous passer du capteur de cadence à moins d’utiliser l’application Zwift Companion sur le téléphone, de tout relier en Bluetooth à celui-ci qui servira alors de passerelle vers l’Apple TV 😁
Dernier truc qui peut s’avérer utile, voire indispensable : le support smartphone pour le fixer à votre guidon. Que ce soit pour contrôler Zwift grâce à l’application compagnon ou bien pour piloter Netflix via Chromecast, j’ai besoin de pouvoir manipuler mon smartphone à tout moment. J’ai choisi le support Zefal Z Console, un support universel pour tous les smartphones de grande taille, ce qui m’évite de changer le support à chaque fois que je change de téléphone. Et ça permet à Madame de fixer son téléphone également quand elle utilise le home-trainer. Il est livré avec une housse de pluie qui peut-être très utile pour éviter de transpirer sur votre téléphone (ça sent le vécu…).
Le petit bonus : une ceinture cardiaque pour mesurer et envoyer votre fréquence cardiaque à Zwift durant l’entrainement.
Vous vous souvenez quand je vantais la force de Zwift dans l’écosystème Apple ? Nous avons un autre exemple : l’application est également disponible sur Apple Watch ! Sa seule fonction pour l’instant est de récolter la fréquence cardiaque. J’utilise donc mon Apple Watch au poignet durant la séance et c’est elle qui envoie en temps réel ma fréquence cardiaque à l’application Zwift Companion sur iPhone qui, elle-même, l’envoie à l’application Zwift sur le MacBook. Vous suivez ? J’ai donc la fréquence cardiaque qui s’affiche à l’écran sur le MacBook et qui est intégrée à ma séance. Vous pouvez bien entendu utiliser une ceinture cardiaque thoracique.
Et pour ceux qui ont une montre Garmin compatible (245, 945, Fenix 6…), il est également possible de streamer la fréquence cardiaque mesurée par la montre au poignet et de l’envoyer sur Zwift en lançant une nouvelle activité « Virtual Run » – « Course virtuelle ». À la base c’est seulement prévu pour le mode Run de Zwift mais le mode Vélo récupère aussi la fréquence. L’activité lancée sur la montre ne servira à rien puisqu’elle ne mesurera pas la distance (ni la vitesse ou la cadence), elle sert juste à streamer la fréquence cardiaque.
MAJ octobre 2020 : quelques changements dans mon setup.
J’utilise à présent mon nouvel iPad Pro fixé en dessous de la télé grâce à ce support mural.
Côté montre, j’utilise exclusivement ma Garmin Forerunner 945 qui est capable, depuis la version 5.09, de streamer la fréquence cardiaque à Zwift (sur l’iPad) en sélectionnant le profil Vélo salle.
Du coup, grâce à ce profil spécifique, j’ai toutes les infos du Kickr qui s’affichent sur la montre (cadence, vitesse, puissance, distance…) avec en plus la fréquence cardiaque qui s’enregistre sur la montre en même temps qu’elle est transmise à Zwift ! Quel intérêt vous allez me dire puisque ce sont déjà des données qui sont affichées et enregistrées par Zwift.
Et bien, le gros intérêt réside dans les métriques physiologiques de Garmin : statut d’entrainement, évolution de la VO2 Max, aérobie, anaérobie. Seules les activités enregistrées depuis la montre sont prises en compte dans le calcul de ces métriques.
Or, auparavant, c’est Zwift qui synchronisait l’activité vers Strava et Garmin à la fin de la séance. Et la séance n’était donc pas prise en compte dans le calcul de ces indices de forme. Donc pendant le confinement, j’ai fait une séance par jour pendant 50 jours d’affilée et Garmin Connect m’indiquait dans mon statut d’entrainement que je ne faisais pas assez de sport ! Un comble !
Du coup, problème résolu, j’ai donc désactivé la synchro entre Zwift et Garmin (mais j’ai laissé celle entre Zwift et Strava puisque Strava ne tient pas compte de ses métriques et que je ne veux pas perdre la map virtuelle sur Strava alors que sur Garmin je m’en fous) et j’enregistre toutes mes séances de home-trainer avec la montre au poignet, en plus de l’enregistrer avec Zwift.
Installer le vélo sur le home-trainer
L’installation du vélo sur le Wahoo Kickr est relativement facile. La première fois, on tâtonne un peu, mais après ça prend moins de 5 minutes.
Le Wahoo Kickr est livré avec les pieds repliés, la première chose à faire est donc de déplier les pieds en appuyant sur les languettes de verrouillage bleues.
Une fois les pieds ouverts à leur maximum, vous pouvez le cas échéant ajuster le réglage en hauteur en tournant le dessous des pieds de façon à ce que le home-trainer soit parfaitement droit. Verrouillez-les en resserrant les écrous de blocage bleus sur le bord des pieds du KICKR.
Dernière étape avant de passer à l’installation du vélo : utilisez le loquet situé sur le pied central afin de sélectionner votre taille de roue spécifique. Votre taille de roue est indiquée sur le flanc de votre pneu. Les miennes sont des 700x25C donc je place le loquet en position Rd 700 C.
On peut passer à l’installation du vélo !
Tout d’abord, il faut enlever la roue arrière de votre vélo.
Commencez par vous placer sur le pignon le plus petit et le plateau le plus petit. Relâchez votre frein arrière avant d’ouvrir le levier de démontage rapide (ou en retirant l’axe traversant le cas échéant), puis soulevez le cadre tout en poussant légèrement vers le bas sur la roue arrière pour la retirer.
Ensuite il faut venir placer le vélo au-dessus du home-trainer, de sorte que les pattes de l’arrière du vélo viennent se poser sur le système de broche du home-trainer. Le plus dur dans cette étape c’est de bien faire attention à tendre la chaîne et à l’enrouler autour de la cassette en même temps que vous placez le vélo.
Abaissez le cadre du vélo sur l’axe du home-trainer en vous assurant que la chaîne se place sur le plus petit pignon. L’axe devrait glisser sans problème dans son emplacement.
Une fois que vous êtes sûr que les pattes sont bien calées sur la broche, vous pouvez resserrer fermement le démontage rapide. Surtout, vérifiez bien qu’il soit bien serré avant d’utiliser votre home-trainer.
Le setup final
Voilà donc à quoi ressemble mon installation. Passez la souris sur chaque élément pour avoir le détail.
Mes premiers coups de pédale sur home-trainer
Avant de pouvoir utiliser le home-trainer, il faut télécharger l’application Wahoo Fitness sur iOS. Cette application sert à enregistrer le home-trainer, mettre à jour le firmware de l’appareil et à effectuer un calibrage (spindown).
Il est vivement conseillé de faire un calibrage avant la première utilisation et même toutes les 2 semaines ensuite (je vous avoue que je n’y pense pas toujours…).
20 minutes plus tard, tout est enfin prêt pour la première séance ! Home-trainer installé, branché, mis à jour et calibré, je peux enfin m’installer dessus et envoyer des watts !
Les premiers coups de pédale sont assez déroutants, l’équilibre semble précaire alors que pourtant rien ne bouge. Je n’ose pas me mettre en danseuse de peur de perdre l’équilibre 😅
Au bout de 15 minutes, je commence à prendre mes repères et les sensations prennent le dessus. Je suis assez bluffé des sensations qui sont extrêmement proches de la route au niveau du coup de pédale.
Rien ne change ou presque, on peut passer les vitesses, changer de plateau, se mettre en danseuse. Le deuxième point très positif, c’est le silence d’utilisation. On entend plus la chaîne et les pédales que le home-trainer lui-même.
Zwift, le tout-puissant
À l’achat d’un home-trainer, Wahoo offre un ou deux mois d’utilisation sur une ribambelle d’applications (Strava, Zwift, The Trainer Road, The Sufferfest, Kinomap…).
J’avais beaucoup entendu parler de Zwift donc j’active illico mon mois gratuit pour aller tester tout ça.
Faire du home-trainer sur Zwift (ou toute autre application interactive) change complètement la routine de l’entrainement puisque c’est Zwift qui va prendre le contrôle du home-trainer et ajuster la résistance en temps réel ! Ainsi, il est possible de programmer une séance avec des changements de rythme, Zwift envoie en temps réel au home-trainer le rythme voulu et le home-trainer adapte sa résistance sans avoir besoin de toucher quoique ce soit.
Encore mieux, la possibilité de passer en mode ERG qui est un mode de « pilotage » automatique et qui fait fonctionner le home-trainer sur une puissance spécifique.
Le mode ERG définit la résistance à une cible de puissance précise en fonction de la cadence plutôt que de se baser sur la pente du parcours. Vous développez donc une puissance en watts constante tout au long de l’effort.
Si par exemple, vous pédalez à 60 tours par minute (tr/min), la résistance augmentera jusqu’à ce que la cadence de 60 tr/min produise 150 W. Si vous accélérez la cadence jusqu’à 90 tr/min, vous allez sentir la résistance chuter de façon à rester à 150 W. Pédaler plus vite ne servira donc à rien puisque la résistance sera moins forte au fur est à mesure que la cadence de pédalage augmentera. On aura donc la sensation de pédaler dans le vide.
Ce mode force donc à respecter la puissance cible définie par les intervalles de l’entrainement spécifique.
L’autre intérêt de Zwift est sa dimension sociale. Des courses et des événements sont organisés tous les jours sur l’application. Vous pouvez donc pédaler contre des cyclistes du monde entier sur un même parcours, chacun chez soi sur son home-trainer.
Cerise sur le gâteau, Zwift peut-être synchronisé à Garmin et/ou Strava et affiche même votre séance sur une vraie carte ! Exemple : vous faites 20 km dans Central Park, un des parcours du monde New York dans Zwift. La session se synchronise sur Strava et vous voyez votre séance avec votre tracé sur la vraie carte de Central Park !
Zwift a modélisé 6 mondes, chacun proposant plusieurs parcours allant de 4 km à 173 km.
Chaque parcours propose plus ou moins de dénivelé, ce qui veut dire que Zwift adaptera la résistance du home-trainer automatiquement à chaque ascension ou descente, vous obligeant très souvent à changer de vitesse ou de plateau ! C’est là que réside la force du home-trainer interactif ! Les informations transitent simultanément dans les deux sens. La pente se durcit dans votre parcours virtuel, Zwift envoie au home trainer la commande de durcir la résistance, vous pédalez moins vite, le home-trainer envoie cette information à Zwift et votre vitesse virtuelle diminue dans le jeu.
Depuis décembre, je cumule plus de 800 km sur le home-trainer et sur Zwift et je suis toujours aussi conquis par le concept !
Je prévois de faire un article consacré entièrement à Zwift dans les prochains jours, car le sujet est trop vaste pour être résumé en quelques lignes !
Et si j’ai encore du temps, j’écrirai un article comparatif des autres applications interactives sur le marché comme Rouvy, Trainer Road, BKool ou KinoMap.
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Bonjour Romain,
J’ai une question, quand je lance l’activité vélo de salle et que je couple la Garmin à Zwift, la fréquence cardiaque n’est plus détecté par ma montre (Fenix 7x). Comment faire en sorte de coupler la montre au HT tout en ayant la Fc ?
Merci pour cet excellent article sur ce qu’on doit savoir dès qu’on a acheté un home trainer et les petits gadgets pratiques à acheter! Merci beaucoup pour les alternatives moins cher (tapis decathlon…)!
Super article très intéressant. Sais-tu si il est possible de piloter le Wahoo headwind avec la fréquence cardiaque issue de l’Apple watch ?
Hello !
Merci pour le commentaire 😊
Je ne possède pas le Headwind donc ma réponse n’est pas 100% fiable mais je ne pense pas que le Headwind puisse être piloté par la fréquence cardiaque de l’Apple Watch, à priori cela ne fonctionne qu’avec des accessoires (ceintures cardiaques) possédant une connexion ANT + et non Bluetooth Smart.
Ceci dit, je serais curieux de savoir si ça peut marcher avec ma Garmin 945 qui peut broadcaster la fréquence cardiaque en ANT +.