Cela fait maintenant un peu plus d’une semaine que j’ai remplacé mon iPhone X Noir 64 Go par un iPhone 12 Pro Max Bleu Pacifique 256 Go.
3 ans après le remplacement de mon iPhone 6 par un iPhone X, le moment est venu de passer de nouveau un gap technologique, moins important cette fois.
Après une semaine d’utilisation, j’ai maintenant suffisamment de recul pour vous parler de cette transition.
Cet article fera très souvent une comparaison iPhone X / iPhone 12 Pro Max puisque je parle de mon ressenti concernant le changement entre ces 2 générations d’appareil.
Une croissance de taille qui pèse lourd
En passant d’un iPhone X de 5,8 pouces à un iPhone 12 Pro Max de 6,7 pouces, soit le plus grand et le plus lourd jamais conçu par Apple, le changement est bien réel.
Au premier abord, cette dalle de 6,7 pouces ne m’a pas paru si grande que ça, est-ce que c’est parce que je me suis habitué aux 12,9 pouces de l’iPad Pro ? Peut-être.
Par contre, l’iPhone 12 Pro Max est lourd, c’est même l’un des plus lourds du marché : 226 g. Et en rajoutant les 32 g de l’étui en cuir d’Apple, on atteint un poids total de 258 g (et même 269g en rajoutant la vitre en verre trempé !).
Ça commence à faire un beau bébé !
L’utilisation à une main demeure très très compliquée, voire impossible. Si vous avez de grandes mains, c’est possible pendant quelques secondes au prix de quelques acrobaties, mais ce n’est guère confortable.
J’ai longuement hésité entre l’iPhone 12 Pro et l’iPhone 12 Pro Max, mais les spécificités photographiques du grand modèle (photosites de 1,7 µm contre 1,4 µm pour le 12 Pro, capteur 47 % plus grand et stabilisé, téléobjectif avec une plus longue focale) m’ont convaincu de le choisir. Sans nier que la batterie plus généreuse, c’est la cerise sur le gâteau !
Un packaging au strict minimum et toujours pas d’USB-C
Je vous mets quelques photos du déballage et de la nouvelle boîte très compacte.
Apple ne fournit plus de bloc chargeur (uniquement le câble USB-C / Lightning), ni d’écouteurs dans la boîte. En France, la loi oblige chaque constructeur à fournir un kit mains libres, il est donc présent dans une boîte générique.
Personnellement, je n’accorde que très peu d’importance à la présence des écouteurs et/ou du chargeur puisque je suis suffisamment bien équipé à ce niveau-là. Habituellement, ça reste dans la boîte.
Par contre, j’espérais et j’aurais aimé que l’iPhone passe à une connectique USB-C comme l’iPad. Hélas, c’est toujours du Lightning et l’arrivée de MagSafe n’augure rien de bon pour le futur en filaire de l’iPhone. Je pense que les prochains iPhone seront dépourvus de connectique et que tout passera par le sans-fil.
Par contre, Apple ne fournit plus de câble USB-A vers Lightning, mais USB-C vers Lightning depuis l’iPhone 11. Tant mieux pour ceux qui ont un PC ou un Mac avec des connecteurs USB-C (c’est mon cas) et tant pis pour les autres. Reste le cas de l’utilisation en voiture, ce sont très souvent des prises USB-A…
Un design qui marque un retour aux sources
Je suis un grand amoureux du design de l’iPhone 5, qui fut d’ailleurs mon premier iPhone, je suis donc ravi de voir ce design remis au goût du jour ! Visuellement, les tranches colorées en acier inoxydable sont superbes, mais prennent très vite les traces de doigt. Le dos en verre mat texturé, d’un toucher très agréable et habillé d’une très jolie couleur « bleu pacifique », prend une teinte de grise à turquoise en fonction de la lumière. À l’inverse de l’iPhone X, il ne prend pas les traces de doigts (verre mat contre verre brillant).
C’est pour moi le plus bel iPhone jamais conçu depuis l’iPhone 5. Il reste deux améliorations à faire : enlever la proéminence des objectifs pour avoir un dos complètement plat et réussir à supprimer l’encoche.
Et le petit bonus, un écran qui résiste aussi bien aux rayures qu’aux chutes. Mais là on se heurte à la réalité de la physique. Cet iPhone 12 avec son verre Ceramic Shield est peut-être jusqu’à 4 fois plus résistant aux chutes (je n’ai pas testé !), mais il est toujours aussi fragile aux rayures ! Les grains de sable sont toujours les pires ennemis des écrans ! Mon iPhone X en sait quelque chose et c’est pour ça que j’ai décidé d’installer une vitre en verre trempé sur cet iPhone 12 Pro Max !
Puisqu’on parle de design, parlons brièvement de la coque Apple en cuir. N’y allons pas par 4 chemins, je la trouve nettement inférieure au modèle pour l’iPhone X !
Son plus gros défaut, c’est qu’elle ne gomme pas la proéminence des objectifs photo à l’arrière, contrairement à celle de l’iPhone X ! Donc quand vous posez le smartphone sur une table, il n’est pas complètement à plat. Il n’est donc pas complètement stable quand vous le manipulez.
Deuxième défaut qui est peut-être propre à mon modèle : le coin inférieur gauche de l’iPhone n’est pas toujours complètement enfoncé dans la coque. De temps en temps, j’ai un léger jeu sur ce coin et je dois appuyer sur l’iPhone pour revenir le loger au fond de l’étui. Je pense que le design plus anguleux n’y est pas pour rien. Il n’y a pas le bord arrondi de l’iPhone X qui lui permettait d’être solidement fixé dans la coque. D’ailleurs, la coque est bien plus facile à retirer, presque trop.
Le seul avantage de cette coque sur la précédente est de fournir une protection complète y compris sur la tranche inférieure. Trois découpes sont prévues pour le port Lightning et les deux haut-parleurs. Sinon, elle dépasse toujours légèrement de l’écran afin qu’il ne soit pas en contact avec le sol si jamais l’iPhone venait à chuter à plat.
Du coup, je me suis mis en quête d’une autre coque car celle d’Apple a trop de défauts pour moi. J’ai jeté mon dévolu sur la coque en cuir MagSage de Nomad. La coque est plus épaisse mais plus robuste, elle protège mieux le téléphone et le cuir est de meilleure qualité.
Les contours de la coque sont noirs, ils sont en TPE (élastomère thermoplastique, du caoutchouc). L’arrière de la coque est en cuir marron clair qui va se patiner avec le temps.
La coque Nomad gomme les 2 défauts de la coque d’Apple ! L’iPhone est bien calé dans la coque, il n’y a aucun jeu dans aucun des coins, il est reste bien enfoncé au fond de la coque. La coque fournit elle aussi une protection complète sur la tranche inférieure autour du port Lightning mais surtout elle gomme la proéminence des capteurs photos à l’arrière, vous pouvez donc poser votre iPhone à plat sur une table et l’utiliser sans qu’il ne bouge dans tous les sens ! Alléluia ! On arrive tout de même à déceler un micro-décalage en appuyant sur le bord gauche de l’iPhone mais sans que ça ne soit gênant.
Si je ne devais trouver qu’un seul défaut à cette coque, c’est que les boutons de volume sont plus durs à appuyer, c’est hélas souvent le cas sur les coques autres que celles d’Apple.
09/2021 : Après 7 mois où je n’ai pas ménagé la coque, la coque n’a pas bougé hormis le cuir qui a pris des traces et qui s’est fortement patiné dans un marron très très foncé (quasi noir). J’ai également l’impression que les boutons situés sur la tranche sont devenus un peu plus souples. Mais c’est peut-être moi qui ait pris l’habitude.
Comme je l’ai mentionné un peu plus tôt, c’est le premier iPhone sur lequel j’installe une vitre en verre trempée. L’installation n’est pas très compliquée et le résultat est invisible pour ma part. Attention il y a deux types de vitre, certaines vont jusqu’à épouser les bords de l’iPhone et couvrent également l’encoche quand d’autres s’arrêtent autour de l’encoche et laissent quelques millimètres sur les contours. J’avais un doute sur la compatibilité du premier type de vitre avec la coque d’Apple. Finalement, tout s’intercale à merveille. Pour info, voici le lien de la vitre que j’ai installé. J’avais également commandé celle-ci au cas où l’autre ne s’adapterait pas.
Une dalle OLED lumineuse
Concernant l’écran, pas de grand changement, la dalle OLED est toujours excellente. Bien sûr, le confort de lecture est amélioré puisque je passe d’une dalle de 5,8 pouces à 6,7 pouces. La luminosité maximale a passé un cap, puisqu’elle atteint 800 nits avec un pic à 1200 nits pour les contenus HDR (contre 630 nits en moyenne pour l’iPhone X). L’écran est donc plus lisible en plein soleil. Certains déplorent l’absence d’un écran 120 Hz, pour ma part, je préfère garder une meilleure autonomie. Mon iPad Pro 12,9 pouces possède un écran 120 Hz, les défilements sont plus fluides certes, mais rien de révolutionnaire non plus, en tout cas pas avec l’utilisation que j’en ai (je ne joue à aucun jeu). Bref, ce n’est pas du tout une fonctionnalité que j’attends en priorité, mais elle arrivera très certainement l’année prochaine.
09/2021 : L’été est la période charnière pour tester les écrans, notamment sur les fortes conditions de luminosité. Sur ce point en particulier, je suis assez déçu de la technologie OLED puisqu’on se rend compte assez vite que le pic de luminosité maximale ne tient pas très longtemps. Il m’est arrivé d’innombrables fois où sur la plage, je voyais mon écran très lumineux pendant 5 minutes puis d’un coup, la luminosité se mettait à chuter et l’iPhone devenait inutilisable tant l’écran était sombre. Alors que le curseur de luminosité était toujours au maximum. Il n’y a alors rien d’autre à faire que d’attendre un peu (en mettant l’écran en veille). Après quelques minutes, la luminosité revient à la normale, on voit enfin quelque chose sur l’écran puis rebelote quelques minutes après. C’est peut-être aussi lié à la chaleur de l’iPhone. Je ne me souviens pas avoir vu un tel fonctionnement sur l’écran LCD, il me semble que pour celui-ci, on ne voyait toujours quasiment rien à la plage 😂 il y a donc une amélioration !
MagSafe, un écosystème à mettre en place
MagSafe, c’est la « nouvelle » technologie d’Apple. Pour vulgariser, c’est un aimant situé à l’arrière du téléphone qui fait office de recharge sans-fil rapide. Habituellement, quand vous posez un smartphone sur un socle de recharge, vous devez faire attention à bien le placer au centre pour que la connexion se fasse. L’iPhone 12 contient un aimant à l’intérieur de la coque au dos qui permet de s’aimanter automatiquement au chargeur MagSafe sans-fil et de profiter d’une recharge 15W (au lieu de 7,5 W pour les chargeurs QI classiques). Si le chargeur était fourni dans la boîte, pourquoi pas ? Mais dépenser 45 € juste pour pouvoir charger plus rapidement l’iPhone… je n’adhère pas. D’autant plus que si j’ai besoin de le recharger rapidement, je le branche en filaire. Quand je le pose sur son socle de recharge sans-fil, c’est exclusivement la nuit donc qu’il mette 1h ou 4h à recharger, ça m’est bien égal !
La coque Apple est certifiée MagSafe, elle contient donc elle aussi le système aimanté. Dès qu’on insère l’iPhone dans la coque, elle produit une petite animation sur l’écran.
Par contre, là où MagSafe va être intéressant, c’est pour l’écosystème qui va naitre autour de ce système d’aimant. Je pense particulièrement aux supports et aux fixations.
J’ai commandé un support pour voiture, l’Halolock d’ESR, qui sert à la fois de support aimanté et de recharge sans-fil. Actuellement, j’utilise un support à « pinces » donc je dois écarter les pinces pour installer le téléphone (l’opération nécessite souvent les deux mains) et ensuite je dois venir brancher le câble Lightning. Bref, rien d’insurmontable, mais le support magnétique va m’enlever ces deux étapes, je n’aurais juste plus qu’à « poser » le téléphone sur le support, l’aimant le fera tenir et il se mettra à charger !
Par contre, j’ai bataillé un moment pour trouver la meilleure façon de fixer la pince antidérapante du support dans les grilles d’aération de mon véhicule.
Attention aussi, le support est assez « profond », le smartphone est du coup assez loin de la grille d’aération, ce qui peut poser un problème si, comme moi, vous avez la commande du clignotant qui est très proche.
On le voit sur les photos, mon iPhone n’est vraiment pas très loin d’entraver les mouvements de la commande des clignotants.
09/2021 : Après 10 mois et 10 000 km de conduite en tout genre, je suis 100% conquis par le support aimanté. L’aimant est puissant, le téléphone n’est jamais tombé, c’est super rapide de le fixer et de le retirer, bref je ne reviendrais jamais à un autre système ! J’utilise la coque en cuir MagSafe de Nomad, ça tient sans problème !
Le processeur A14 est une fusée !
Abordons maintenant la partie logicielle et les fonctionnalités de cet iPhone 12 Pro Max.
Fluidité et réactivité sont au rendez-vous
À l’utilisation, ce qui m’a immédiatement sauté aux yeux, c’est bien sûr la réactivité sans faille du smartphone. Le processeur A14 est monstrueux de puissance, tout est fluide. Mes exports de fichiers RAW dans Adobe Lightroom sont instantanés quand ça moulinait quelques secondes sur l’iPhone X.
Je vais aborder le seul point négatif pour moi qui vient d’un iPhone X : l’abandon de Force Touch.
Bon c’est quand même quelque chose d’assez anecdotique.
C’est d’ailleurs amusant que ce soit le premier truc que j’aie remarqué. Je n’ai jamais trouvé cette technologie indispensable, et d’ailleurs je ne l’utilisais qu’à 5 % de son potentiel. C’est seulement la fonctionnalité qui permettait de déplacer le curseur dans du texte lors d’un appui (n’importe où) sur le clavier qui me manque. Bien sûr, cette fonctionnalité existe toujours, il suffit d’appuyer longtemps sur la barre d’espace, mais c’est beaucoup moins fluide et j’ai beaucoup de mal à m’y faire. Bon je pense que d’ici un mois, ça sera de l’histoire ancienne, mais voilà je tenais à le faire remarquer, cette technologie n’ayant jamais eu la place qu’elle mérite.
Des aptitudes impressionnantes (mais inégales) en photo
Maintenant, passons à la partie la plus importante : je parle bien sûr des capacités photo / vidéo de ce nouvel iPhone qui est l’une des raisons principales de mon changement (avec l’autonomie et le passage de 64 Go à 256 Go).
NB : toutes les photos prises avec l’iPhone n’ont subi aucune retouche en post-production (sauf cas contraire mentionné notamment dans la partie Apple ProRAW). Un bouton présent en haut à droite de chaque photo permet de télécharger l’originale (les photos sont automatiquement redimensionnées pour optimiser le chargement de la page).
Un smartphone très polyvalent grâce à ses 3 objectifs
Au menu de cet iPhone : 3 objectifs, un ultra grand-angle (ouverture ƒ/2,4 et champ de vision de 120°), un grand-angle (ouverture ƒ/1,6) et un téléobjectif (distance focale de 65 mm et ouverture ƒ/2,2) et un capteur LiDAR.
Le module grand-angle qui ouvre à f/1,6 bénéficie d’un capteur 47 % plus grand que les autres iPhone et de photosites plus larges (1,7 micromètre, contre 1,4 sur les autres iPhone). Il peut donc capturer plus de lumière, ce qui s’avère très utile en conditions de faible luminosité. Ses trois objectifs lui permettent de répondre à toutes les situations.
Le capteur LiDAR, principalement implémenté pour la réalité virtuelle, a également un intérêt photographique puisqu’il permet une mise au point plus rapide sur le sujet. Et il débloque ainsi la possibilité de faire des portraits en mode nuit.
La supériorité du capteur grand-angle de l’iPhone 12 Pro Max ne s’arrête pas là, car il est l’un des seuls smartphones (et le seul iPhone de la gamme) à avoir une stabilisation optique de l’image par déplacement de capteur. Cela permet grosso modo de filmer de manière beaucoup plus stable, même si ça a aussi un intérêt pour prendre une photo à main levée en mode nuit.
Le mode nuit est dispo sur le capteur ultra grand-angle et sur le grand-angle (mais pas sur le téléobjectif).
Il faut le dire, j’ai pris une petite claque en venant de l’iPhone X qui est pourtant loin d’être très mauvais en photo. Très particulièrement sur les photos où la lumière vient à manquer.
L’interface de l’appareil photo s’améliore par petites touches avec ces petites icônes d’accès rapide aux réglages. L’appui long sur le déclencheur qui lance une vidéo est une excellente idée, j’utilisais rarement les rafales (qu’on peut déclencher maintenant en maintenant le bouton Volume haut).
Sur le capteur principal, de jour, les photos sont assez proches avec quand même une meilleure dynamique sur le 12 Pro Max. Le Smart HDR 3 y est certainement pour quelque chose. Le téléobjectif lui est clairement en faveur de l’iPhone 12 Pro Max. La focale est plus longue, on peut donc profiter d’un zoom optique de 2,5 X et la qualité est bien meilleure. Et le 3e objectif, l’ultra grand-angle est une nouveauté pour moi puisque l’iPhone X en est dépourvu ! Cet objectif est bien funky, je sens que je vais bien m’amuser avec. J’avais l’habitude de faire des panoramas pour compenser l’absence de recul dans certaines situations (bâtiments imposants), mais avec cet ultra grand-angle, ça va être très pratique.
Un mode macro en progrès
En mode macro, il y a également une amélioration nette de la mise au point et des détails capturés. Le flou d’arrière plan est plus présent, encore plus si vous utilisez le téléobjectif. Couplé au mode portrait, il y a la possibilité de faire de chouettes choses.
Un mode portrait beaucoup plus fiable (grâce au LiDAR ?)
Je n’ai pas eu le temps de tester en détail le mode portrait, mais en plein jour, c’est beaucoup plus difficile qu’avant de le prendre à défaut (il avait bien du mal avec les cheveux à l’époque de l’iPhone X). Le capteur LiDAR doit certainement beaucoup aider à détacher le sujet de l’arrière-plan.
Le réglage de la profondeur de flou après la prise de photo est une excellente idée et comme toujours chez Apple, elle est très bien implémentée.
Je n’ai pas encore eu l’occasion de tester le mode portrait de nuit avec le capteur arrière. En mode selfie, le mode nuit est disponible également, mais photo est exploitable, mais très bruitée.
Un mode nuit impressionnant
Pour les photos de nuit, c’est le jour et la nuit entre l’iPhone X et l’iPhone 12 Pro Max (vous l’avez ?). Je vous mets directement un exemple de la même scène prise avec chaque téléphone. Il faut savoir que par défaut, l’iPhone décide de lui-même s’il active ou non le mode nuit en fonction des conditions lumineuses.
Dans l’ordre :
- iPhone X par défaut (pas de mode nuit sur cet iPhone)
- iPhone 12 Pro Max par défaut : mode nuit en auto
- iPhone 12 Pro Max : mode nuit désactivé manuellement
- iPhone 12 Pro Max : mode nuit réglé sur le maximum
Les progrès entre les deux premiers clichés sont impressionnants, n’est-ce pas ? On a vraiment l’impression que quelqu’un vient d’allumer la lumière ! On remarque que la dernière photo est surexposée donc il vaut mieux laisser l’iPhone gérer lui-même le temps d’exposition. Régler le mode nuit au max est uniquement conseillé dans le noir quasi complet avec l’iPhone sur un trépied afin d’avoir un temps d’exposition plus long et récupérer plus de lumière (comme sur les exemples plus bas).
Voici d’autres clichés nocturnes non retouchés, tous capturés avec l’iPhone 12 Pro Max.
On voit nettement sur ces clichés qu’il vaut mieux s’en tenir au capteur principal pour les prises de vue nocturnes. Le très grand-angle génère beaucoup (trop) de bruit en comparaison avec le grand-angle. Le mode nuit n’est pas disponible sur le téléobjectif.
Apple ProRAW pour avoir le contrôle sur le réglage de ses photos
Si vous avez suivi la présentation des iPhone, vous avez certainement entendu une nouvelle fonctionnalité annoncée par Apple : le format Apple ProRAW.
Ce format sera disponible en décembre, mais il est déjà disponible dans la version bêta d’iOS 14.3 que j’ai installé.
Le format RAW est habituellement réservé aux appareils plutôt experts. Il est possible depuis des années de shooter en RAW via des applications tierces et/ou sur des smartphones concurrents. Le format est principalement utilisé par les photographes professionnels. Ces fichiers bruts sont assez volumineux en termes de taille et permettent une liberté maximale en matière d’édition. L’utilisateur a un contrôle complet sur les réglages tels que la balance des blancs, l’exposition, les tons et la couleur dans le processus de postédition. Bien sûr, vous pouvez également faire ces traitements sur du JPEG, mais le JPEG est un fichier déjà traité et compressé par l’algorithme de l’appareil. Le fichier JPEG a déjà perdu beaucoup d’informations comparé à un fichier RAW (mais le format JPEG produit des fichiers beaucoup plus légers, car c’est un format compressé).
Apple ProRAW est un format hybride, quelque part entre le RAW et les retouches « légères » des formats JPEG et HEIF. C’est en quelque sorte le meilleur des deux mondes. Vous aurez les « bienfaits » de l’algorithme d’amélioration des images d’Apple et la possibilité d’éditer les réglages aussi finement et qualitativement qu’un format RAW.
J’ai donc installé la bêta d’iOS 14.3 pour pouvoir profiter de ce mode Apple Pro Raw et le tester !
Pour activer Apple Pro Raw, il faut aller dans Réglages => Appareil photo => Formats et cocher la nouvelle option Apple ProRAW qui est apparue.
Reprenons donc l’exemple de la photo présentée un peu plus haut. J’ai pris la photo en désactivant puis en activant le format Apple ProRAW.
Dans le premier cas, on obtient un fichier HEIF de 1,8 Mo et dans le second on obtient un fichier DNG de 29,2 Mo ! On constate donc une grosse différence de poids ! L’espace de stockage va se remplir à une allure folle avec ce format. J’ai bien fait d’avoir opté pour 256 Go !
Maintenant, comparons visuellement les deux clichés sans aucune retouche.
Le cliché au format HEIF sort grand gagnant, il est beaucoup plus lumineux, plus chatoyant en plus d’être 15 fois moins lourd. Oui, mais…
Reprenons ces mêmes clichés après avoir modifié quelques réglages dans l’application Photos de l’iPhone (ou bien avec l’application Adobe Lightroom) et comparons-les de nouveau.
C’est maintenant la même photo prise au format ProRAW qui donne le meilleur résultat après quelques retouches.
Le résultat est sans appel quand on zoome à 100 % dans la photo.
Voilà l’énorme intérêt du format ProRAW : pouvoir profiter du traitement automatique de l’algorithme d’Apple tout en gardant la possibilité d’ajuster finement les réglages de ses photos. Et tout ça à l’intérieur de l’application Photos de l’iPhone. Personnellement je préfère utiliser l’application Adobe Lightroom qui permet d’aller encore plus loin, mais j’ai obtenu des résultats quasi similaires en passant directement via le bouton Modifier de l’application Photos.
La taille du capteur principal de l’iPhone 12 Pro Max permet à l’appareil de monter assez haut en ISO. Cette faculté à monter dans les ISO, couplée au mode nuit et au format ProRAW, permet de réaliser des clichés que je pensais, jusqu’à présent, impensables sur smartphone.
Même à main levée, on obtient des résultats très intéressants, l’algorithme du mode nuit fait des merveilles !
Un viseur apparait si vous déviez un peu trop de votre position d’origine, de sorte à vous aider à être le plus stable possible pendant les quelques secondes de prise de vue.
L’astrophotographie devient accessible (malgré un bruit assez présent, les clichés restent parfaitement exploitables pour un partage sur écran).
Les photos suivantes ont été obtenues avec le mode nuit réglé au max et en gardant l’iPhone complètement immobile (trépied) durant une dizaine de secondes (je n’ai pas réussi à trouver le temps d’exposition exact, Lightroom m’affiche 3 secondes, mais la prise de vue a duré bien plus longtemps que ça). Le gyroscope de l’iPhone détecte si l’iPhone est complètement immobile et rallonge le temps d’exposition si nécessaire.
Le meilleur smartphone en vidéo
L’iPhone a toujours été un excellent élève pour filmer des clips vidéos. L’iPhone 12 Pro Max maintient cette excellence bien aidé par sa stabilisation optique de l’image par déplacement de capteur. De jour, l’image est lumineuse, fourmille de détails. Le 4 K 60 fps est l’un des mieux maitrisés du marché. De nuit, le bruit fait son apparition, mais le capteur arrive à obtenir des images assez lumineuses même dans la pénombre. Là où mon iPhone X affiche un noir complet…
L’iPhone 12 Pro est le seul smartphone sur le marché à offrir la possibilité de filmer en 4K Dolby Vision jusqu’à 60 i/s. Bon, retenez juste qu’il permet de capturer 700 millions de couleurs et permet d’enregistrer en HDR 10 bits (contre 8 bits auparavant). Bon, si vous n’avez pas d’écran HDR sous la main, vous ne verrez pas la différence. J’ai un moniteur LG 4K capable d’afficher du 8 bits, ça sera l’occasion de réaliser quelques tests dessus.
Pour l’instant, je n’ai pas grand-chose à vous montrer, période de confinement oblige, j’ai juste essayé quelques prises de vue en courant pour tester la stabilisation qui ne s’en sort quand même pas trop mal (malgré que je tienne l’iPhone à bout de bras et que je cours comme un bourrin).
J’avoue que la vidéo est une partie qui m’intéresse un peu moins puisque dès lors que je suis en vadrouille, j’ai pris l’habitude de filmer avec ma GoPro qui fait des merveilles en matière de stabilisation (et surtout qui est bien plus robuste !).
MAJ 19 janvier 2021 : J’ai pu aller faire une sortie à la Rhune dans le Pays Basque et comme la GoPro n’a pas du tout aimé le froid glacial et m’a lâchement abandonné à mi-parcours, j’ai filmé la deuxième partie avec l’iPhone (à partir de 1:20). Bon tout est filmé à main levée, je n’ai pas de poignée ni même de stabilisateur. J’étais d’ailleurs pas très serein sur certaines descentes, c’est d’ailleurs là le plus gros point fort des actions cam comme la GoPro, on peut tomber, ça ne craint rien !
L’iPhone se défend quand même très bien en stabilisation, l’exemple le plus parlant est à 1min47 de la vidéo. On n’a pas l’impression sur la vidéo mais je cours dans la poudreuse avec l’iPhone à bout de bras, ça balance pas mal et finalement le rendu est plutôt très stable, on aperçoit juste les coins de l’image qui « sautent ». Il faut dire que j’étais en grand-angle pour garder une certaine homogénéité avec la vision extra-large de la GoPro.
Une connectivité 5G utile pour l’avenir
L’iPhone 12 permet de recevoir le réseau 5G, mais pour l’instant difficile de le tester puisque le déploiement commence à peine en France (une quinzaine de villes début décembre).
En fait, je me demande même si je ne vais pas rester en 4G même une fois que la 5G sera disponible. La 4G permet déjà des débits ahurissants et très confortables. Le gros problème de la 5G, c’est qu’elle consomme bien plus d’énergie que la 4G, ce qui aura donc un impact sur l’autonomie de l’iPhone.
L’iPhone supporte le Wi-Fi 6 et le Bluetooth 5, les normes les plus récentes.
Il prend également en charge le Dual SIM, avec un emplacement nanoSIM et e-SIM. L’e-SIM ne demande qu’à se démocratiser, pour l’instant seuls quelques opérateurs comme Orange ou Sosh la proposent. J’aurais peut-être l’occasion de tester ça prochainement si Prixtel la propose avec son forfait à 2 € par mois (ce qui me suffira amplement comme ligne téléphonique professionnelle).
Une autonomie très convaincante
C’est l’un des gros avantages à partir sur le grand modèle, l’iPhone 12 Pro Max contient une batterie de 3687 mAh, ce qui lui confère une autonomie très confortable ! Après une semaine d’utilisation, je n’ai pour l’instant jamais fini en dessous de 40 %, mais la période de confinement n’est pas très représentative de l’utilisation classique que je peux avoir de l’iPhone. En comparaison, sur la même utilisation, mon iPhone X finissait tout juste la journée. Mais là aussi, la comparaison n’est pas équitable puisque la batterie a 3 ans et qu’elle n’est plus qu’à 84 % de sa capacité.
Bref, tous les tests montrent que l’iPhone 12 Pro Max est l’un des smartphones les plus endurants du marché (peut-être même le plus endurant malgré des concurrents dotés de batteries bien plus conséquentes).
L’iPhone 12 Pro Max est assurément l’un des meilleurs smartphones sur le marché, l’un des plus chers aussi. Il coche toutes les cases d’un smartphone haut de gamme : de la puissance, de l’autonomie, de très belles aptitudes en photo et en vidéo et une connectivité 5G qui sera amenée à se démocratiser dans les années à venir.
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