PS : désolé pour la qualité de certaines photos, mon appareil photo a pris le sable dans les dunes de Huacachina, j’ai réussi à le refaire marcher tant bien que mal, mais il a beaucoup perdu en dynamique et qualité d’image (d’où les nombreux ciels cramés…).
Nous sommes partis en bus d’Ica à 21 h avec la compagnie Cruz Del Sur avec une arrivée prévue à Arequipa à 9 h le lendemain matin.
Rouler de nuit nous permet de gagner du temps sur notre programme et nous fait économiser en plus une nuit d’hôtel.
Nous avons choisi la compagnie Cruz Del Sur car c’est la compagnie la plus confortable et la plus sûre.
Le trajet nous a coûté 115 soles par personne (environ 30 €), ce qui est assez cher pour le Pérou. Dormir dans un bus n’est déjà pas évident alors nous avons opté pour le maximum de confort possible. Il est essentiel de pouvoir se reposer avant d’attaquer une nouvelle journée de visite.
Les sièges VIP que nous avons choisis s’inclinent à 160°, ce qui permet d’être dans une position très confortable pour dormir. De plus, chaque siège est équipé d’un écran tactile, de quoi regarder des films, ce qui est très appréciable étant donné la durée du trajet.
À 22 h, ils viennent nous servir un repas. Bon, la nourriture est infecte, mais c’est ça de pris. Je m’endors une demi-heure plus tard, complètement claqué de la journée.
Le trajet fut assez mouvementé, l’état des routes n’est vraiment pas idéal, et en plus nous sommes en plein milieu d’un contingent de Néerlandais assez bruyants (et le néerlandais n’est pas franchement la langue la plus sexy à entendre !).
Aux alentours de 6 h du matin, le soleil commence à pointer le bout de son nez, je me réveille et je découvre avec étonnement que le bus est à l’arrêt. Une roue est crevée… c’est même pire que ça, le pneu est carrément éclaté ! Et quand on voit la taille des roues, ce n’est pas une mince affaire à changer. 1 h 45 plus tard, la roue est changée, le bus peut repartir.
Finalement, nous arrivons à Arequipa à 11 h avec 2 h de retard sur l’heure prévue.
Nous prenons aussitôt un taxi pour rallier notre auberge de jeunesse (6 soles le trajet).
Nous logeons au Mango Hostel B&B, il est extrêmement bien placé à 200 mètres seulement de la Plaza de Armas.
La chambre n’est pas prête à notre arrivée donc nous laissons les bagages dans une salle sécurisée.
La vision permanente des volcans enneigés nous rappelle que nous sommes à 2300m d’altitude
Il est midi, il est temps de partir à la découverte d’Arequipa !
La ville est encerclée par 3 volcans, dont le très imposant Misti qui apparaîtra de temps en temps dans votre champ de vision, au détour d’une ruelle, avec son sommet enneigé qui rappelle furieusement le mont Fuji au Japon.
Arequipa est communément surnommée « la ville blanche » car elle regorge de bâtiments construits dans de la pierre volcanique blanche appelée le sillar.
Arequipa a été construite dans la pierre volcanique blanche, d’où son surnom de « ville blanche »
Nous partons vite en quête d’une adresse pour casser la croûte. Nous trouvons une adresse dans le Routard : l’Empanadita à seulement 30 secondes de la Plaza de Armas. Nous prenons 4 sortes d’empanadas.
Les empanadas, pour ceux qui ne connaissent pas, sont des sortes de petits chaussons, farcis d’ingrédients divers et variés. Ces derniers peuvent être à la viande ou au poisson, agrémentés d’œuf, de pomme de terre, d’oignon… C’est très fréquent d’en manger en Espagne et aussi en Amérique du Sud. Les empanadas sont vraiment excellentes, bien garnies et vraiment pas chères : environ 6/7 soles l’empanada.
Visite de l’étonnant couvent Santa Catalina
Visiter le couvent Santa Catalina
Le couvent est vaste, la visite prend entre 1 h et 3 h selon le temps que vous passez à lire toutes les explications.
Adresse : Calle Santa Catalina, 301 — Arequipa – Perú
Tarif : 40 soles (environ 10 €)
Horaires : 9 h – 17 h (20 h le mardi et mercredi)
Site internet
L’après-midi, nous partons visiter le monastère Santa Catalina situé non loin de là, à quelques minutes de la Plaza de Armas.
Ce couvent, inscrit au Patrimoine mondial de l’Humanité par l’UNESCO, a été édifié en 1579 et a servi à accueillir au fil des siècles jusqu’à 500 religieuses. Il a été ouvert au public en 1970 après avoir été un cloître inaccessible durant 400 ans. Désormais, la majeure partie est réservée aux visites touristiques, mais il existe encore une petite partie dans laquelle vit une vingtaine de religieuses.
Les murs aux couleurs chatoyantes et aux inspirations andalouses protègent ce lieu de l’agitation d’Arequipa et assurent une atmosphère colorée et si paisible. Vu l’étendue des lieux, c’est vraiment une petite ville dans la ville.
Le style architectural de certaines ruelles est typique de la région d’Andalousie en Espagne.
Certaines fresques murales sont absolument remarquables.
Certaines rues du couvent sont clairement d’inspiration andalouse
Le couvent est plutôt vaste et les explications détaillées de chaque pièce sont traduites en français, c’est hyper intéressant. Nous avons mis environ 1 h 30 à parcourir les différents lieux de vies du couvent.
La Plaza de Armas aux influences espagnoles
Le centre historique d’Arequipa, inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO, se situe autour de la Plaza de Armas.
Cette place est l’une des plus jolies du Pérou et abrite l’imposante cathédrale d’Arequipa. Elle me fait fortement penser aux plazas espagnoles avec le trio palmiers, fontaines et pigeons.
Nous ne sommes pas rentrés à l’intérieur de la cathédrale, mais sachez que l’entrée est gratuite.
Il est également possible de visiter le musée de la cathédrale (qui lui est payant) et de monter au sommet d’une des deux tours de la cathédrale.
La place est très agréable, il fait bon y flâner, elle est très fréquentée par les Péruviens.
La Plaza de Armas est le cœur névralgique de la ville
En fin d’après-midi, nous repartons à l’auberge afin de faire le check-in.
L’auberge est très colorée, dans un style ancien colonial avec ses balcons à colonnades. La chambre est très grande, il y a 2 lits simples et une grande salle de bain séparée par une cloison vitrée. La douche est vraiment immense.
Aussitôt installés que nous repartons vagabonder en ville ! L’idée de se poser à la terrasse d’un bar nous trotte vite dans la tête.
À ce sujet, là-bas, vous n’aurez presque jamais de bière pression, c’est toujours des bières en bouteille. L’avantage, c’est qu’au Pérou, l’équivalent d’une pinte (50 cl), c’est 62,5 cl ! 10 soles, les 625 ml de bière, soit 2,5 €, ce n’est pas cher !
Aux alentours de 21 h, nous rentrons à l’auberge complètement crevés et impatients de dormir dans un « vrai » lit.
Prendre de la hauteur au mirador de Yanahuara
Après une bonne nuit de sommeil récupératrice, nous repartons explorer Arequipa, cette fois-ci en prenant un peu de hauteur.
Sur le chemin, nous croisons la route de quelques lamas se prélassant dans un espace vert en pleine ville ! Assez insolite !
Situé à côté de l’église du même nom, le mirador de Yanahuara offre une vue imprenable sur l’immense Arequipa, et sur le mont Misti, qui veille sur la ville.
Le quartier de Yanahuara offre une jolie vision d’ensemble de’Arequipa
Nous poursuivons notre visite vers le quartier de Cayma, situé au nord de Yanahuara, encore un peu plus ancré sur les hauteurs.
C’est un quartier résidentiel, d’où vous pourrez observer la vie des habitants d’Arequipa.
Dans ce quartier, j’ai adoré le contraste permanent entre les montagnes enneigées en arrière-plan et l’aspect très urbain et grouillant de vie au premier plan.
Vous pouvez observer les locaux qui vaquent à leurs occupations.
Le quartier de Cayma a des airs de pueblo perché sur les hauteurs
Petite anecdote à ce sujet : au Pérou et plus particulièrement à Arequipa, on « appelle » pas un taxi, c’est le taxi qui vous appelle ! Combien de fois, alors qu’on se marchait simplement sur le trottoir, un taxi s’est arrêté à notre niveau pour nous demander si nous voulions aller quelque part !
Bon, à la longue, c’est un peu pesant, par contre, quand vous voulez prendre un taxi, vous n’attendez pas plus de 20 secondes !
Et les taxis ne sont vraiment pas chers ! Du coup, nous n’avons jamais pris le bus, la flexibilité des taxis est tellement appréciable. Et c’est aussi l’occasion de discuter avec le chauffeur sur le chemin.
Visite du moulin de Sabendia
Nous avons donc pris un taxi pour aller au petit village de Sabendia conseillé par le Routard. Nous avons visité le moulin et avons été déçus. C’est mignonnet, mais rien de transcendant. En 30 minutes, l’affaire est pliée. Par contre, la vue sur les environs est magnifique.
Du coup, nous repartons à la Plaza de Armas afin de trouver un endroit pour manger. Au moment où nous rallions la place, le soleil se couche, les nuances colorées du ciel sont incroyables ! Même à cette heure-ci, la place est toujours très animée.
Le moulin de Sabendia n’a pas grand intérêt, mais la vue sur les environs vaut le détour
Nous prenons place dans un restaurant conseillé par le Routard à deux pâtés de maisons de la Plaza de Armas : El Colibri. En entrée, beignets de quinoa et fromage grillé. Plat principal, Lucie décide de goûter le ceviche et moi, du lomo alpaca sauce aux figues. Le ceviche, c’est vraiment particulier, c’est très acide et assez fort. En revanche, l’alpaca, j’ai trouvé ça très bon.
Aux alentours de 21 h, nous partons nous coucher puisque demain, le réveil va sonner à 2 h 30 du matin ! En effet, nous partons faire une excursion dans le canyon de Colca (deuxième canyon le plus profond du monde derrière son voisin, celui de Cotahuasi) et le collectivo vient nous chercher à l’auberge à 3 h du matin.
Mais ça, j’en parlerai dans le prochain article !
Épinglez cet article sur Pinterest