Après avoir fait plusieurs semi-marathons ces deux dernières années, distance qui m’a beaucoup plu, je m’étais dit qu’en 2017 je testerai la distance reine : le marathon. Lucie s’engage elle sur son premier semi-marathon.
Pourquoi Genève ?
C’est en traînant sur Running Heroes en décembre que m’est venu l’idée de faire un marathon dans une ville européenne. J’ai regardé les billets d’avion pour plusieurs destinations et plusieurs dates et Genève tombait pile poil sur le pont du 8 mai donc idéal pour une petite escapade de 3-4 jours. Comme les billets étaient très abordables, j’ai donc bloqué cette date du 7 mai 2017. Cerise sur le gâteau, j’effectuerai mon premier marathon dans un pays dont je parle la langue, le français, et mine de rien ça permet d’ôter un peu de stress et de rendre plus facile la préparation à la course.
Ma préparation pour la course
Pour préparer la course, mon objectif étant de le finir et d’essayer de faire moins de 4h, je me suis dégoté un programme assez sympa basé sur 3h45. Le programme est sur 8 semaines (contrairement à d’autres sur 10 ou 12 semaines) donc c’est assez court et assez intense mais j’avais peur de faire un programme trop long et de traîner des pieds en cours de route.
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A 3 semaines de la course, j’ai fait le semi-marathon de Bordeaux (j’avais gagné un dossard pour le marathon sur Running Heroes mais du coup j’ai fait seulement le semi) et j’ai explosé mon record sur semi : 1h39m58s ! De bonne augure pour le marathon.
1er jour : visite de Genève et retrait des dossards au village marathon
Le week-end de la course, nous avons pris l’avion depuis Bordeaux le vendredi soir. Nous avions réservé un appartement sur Airbnb pas très loin du centre car les hôtels sont atrocement chers à Genève même plusieurs mois avant. D’ailleurs, tout est très cher en Suisse. Même le McDo !
Le samedi, nous sommes allés visiter le centre de Genève, c’est assez mignon et assez calme. Seules les 2, 3 rues qui donnent sur le lac sont très actives. Le village marathon se trouve dans le joli Jardin Anglais avec vue sur le lac Léman. Malgré le temps maussade, il y avait des animations et c’était assez vivant. Nous sommes allés récupérer nos dossards dans le grand chapiteau prévu à cet effet. Tout est très bien indiqué, expliqué, franchement l’organisation de la course est tip top ! Le tee-shirt est finalement assez joli, j’avais un peu peur en voyant les photos quelques jours avant. Il de type moulant donc il serre bien au corps. Sur le dossard est écrit le prénom du participant et le drapeau de la nationalité, je trouve ça hyper cool, ça permet de savoir d’où viennent les gens et surtout ça permet aux spectateurs de nous encourager en criant notre prénom. Ils donnent également un ticket de transport illimité pour le jour de la course et un sac sur lequel vous devez coller une étiquette avec votre numéro de dossard afin de le confier aux organisateurs le jour de la course.
2ème jour : jour de la course
Le lendemain, lever à 6h car le départ du semi-marathon est donné à 8h30 (celui du marathon est donné à 9h45). Après 30min de tram, nous arrivons sur le lieu de départ à Chêne-Bourg. Il y a déjà du monde, logique puisque plus de 5000 personnes pour le semi et près de 2000 pour le marathon prennent le départ (113 nationalités représentées). Ca reste quand même un « petit » marathon, du moins un marathon à taille humaine, loin des 50 000 personnes sur le marathon de Paris. Nous déposons nos sacs consignes dans plusieurs camions remorques prévus à cet effet. Le ciel est menaçant mais il ne pleut pas. En revanche, la température est pas loin d’être idéale puisqu’il fait 12° au départ de la course.
Départ du semi-marathon
8h30, Lucie prend le départ du semi-marathon ! Je regarde ses premiers kilomètres sur l’application dédiée, cette dernière étant hyper bien foutue. A 40 minutes de la course, je pars m’échauffer tranquillement sans accélérer. A 20 minutes du départ, je me place dans mon SAS, c’est super agréable d’avoir si peu de monde au départ. J’avais trouvé le départ du semi de Bordeaux particulièrement désagréable puisque nous ne pouvions pas bouger pendant 30 minutes tellement nous étions serrés.
Départ du marathon
9h45, c’est parti, le départ est donné ! Je pars volontairement plus vite lors des premiers kilomètres mais sans me cramer, on m’avait bien rappelé que c’était une course d’endurance et non de vitesse. Mentalement je préfère quand même avoir un peu d’avance sur le temps que courir après. Je fais les 5 premiers kilomètres avec le meneur d’allure (qui lui aussi est parti sur des bases plus élevées que 3h45). Le début de la course est très roulant, c’est du faux plat descendant. Je passe le 10km en 52:41. L’affaire se complique un peu entre le 10 et le 15 puisque nous courons dans les champs et le vent souffle. Je passe le semi en 01:51:51 donc sur les bases de 3h45.
Au niveau des ravitos, j’établis une règle, je m’arrête à tous les ravitos pour boire et une fois sur deux, je m’arrête un peu plus longuement pour bien boire et manger. Rien à dire d’ailleurs sur les ravitos, ils sont nombreux et l’organisation est exemplaire ! Au 25ème kilomètre environ, le menu d’allure me dépasse après que je me sois arrêté un peu plus longuement à un ravito. Je ne le reverrai jamais… Malgré une légère réduction de mon allure, tout va bien jusqu’au 32-33ème. J’accuse le coup au 32ème en me disant qu’il en reste encore 10 ! Mentalement, 32kms tu te dis que c’est vers la fin mais il en reste quand même 10 ce qui fait assez long. Nous entamons la descente vers Genève en longeant le Lac Léman. Malgré la descente, je ne peux pas accélérer, j’ai les jambes lourdes. Ma règle d’or c’est de ne surtout pas me mettre à marcher car je sais qu’après ça sera dur. Je m’évertue à toujours courir même si je réduis le rythme. Au 38ème, nous arrivons en ville et je reprends du poil de la bête, le public est nombreux, je sais qu’il en reste plus que 4 donc j’accélère un peu. Temps final : 03:52:52 ! Je vais direct manger 5 barres chocolatées, chercher ma médaille, je retrouve Lucie et nous partons récupérer nos sacs consignes. Après avoir récupéré les sacs, j’aperçois un stand qui vend des burgers sur le village donc gros burger pour bien récupérer ! Nous rentrons ensuite faire la sieste à l’appartement jusqu’au soir !
3ème jour : Visite d’Annecy et d’Yvoire
Annecy
Après une bonne nuit de sommeil, nous louons une voiture chez Hertz (l’agence était juste en face de notre appartement) afin d’aller visiter Annecy puis de faire un tour vers Ivoire.
Annecy fut un gros coup de coeur, la ville est magnifique, bordée par le lac d’un bleu turquoise. Les photos parlent d’elles-même. Petite tartiflette maison le midi toujours dans l’optique de reprendre des forces et également car c’est la spécialité du coin !
Yvoire
En revanche, Ivoire nous laisse un goût plus mitigé, le village est mignon mais il est victime d’un tourisme de masse. Tout parait un peu faux, axé pour les touristes. Ça m’a un peu fait pensé au Mont Saint-Michel. Par contre j’ai adoré la vue sur le lac Léman, c’est tellement apaisant.
Nous repartons directement déposer la voiture de location à l’aéroport afin de conclure en beauté ce week-end sportif.
Faire un marathon en 2017 = check ! Peut-être que ça en appellera d’autres…